lundi 27 septembre 2010

Autre exemple de notre mémoire sélective...





Silence, on tue !





On vient de tuer froidement une femme de 41 ans, déficiente mentale, juste après la tombée de la nuit jeudi 23 septembre 2010. "Il n’y a pas eu de complication", a dit le porte-parole des autorités pénitentiaires. L’injection mortelle s’est très bien passée!...

Les journalistes qui ont assisté à cette exécution ont dit que Teresa Lewis «semblait effrayée»! Ils ont dit également que son dernier repas, était constitué de «poulet, haricots verts, gâteau au chocolat et tarte aux pommes»! Quel humanisme!

Cette exécution ne s’est pas passée en Iran, ni à Cuba, ni au Vénézuela etc. mais aux États-Unis, pays qui exporte la Lumière, la Civilisation, les Droits de l’Homme, la Démocratie... à travers toute la planète. C’est pour cela peut-être que Teresa Lewis n’a pas mérité les indignations de nos philosophes, artistes, hommes et femmes politiques.

Pas de mobilisation, pas de pétition, pas de lettres, pas de manifestations pour Teresa Lewis. Leur émotion et leur indignation très sincères n’ont d’égales que leur silence sur l’exécution de Teresa Lewis. Il est vrai aussi que Teresa l’américaine n’est pas Sakineh l’iranienne. L’universalité des émotions s’efface devant les intérêts de la bourgeoisie et de ses serviteurs. La grandeur de nos intellectuels, artistes etc. et leur capacité à s’émouvoir sont proportionnelles à leur degré de soumission aux puissants.

Peut être pensent-ils que l’injection létale, qui a empêché les poumons de Teresa Lewis de respirer et son cœur de battre, par des Américains civilisés est plus raffinée et plus moderne que les pierres jetées par ces grands méchants Iraniens, barbus cruels et barbares.

Mohamed Belaali
25.09.10


J’ajoute volontiers ma voix à celle de Mohamed Belaali. Ces malheureux faits décrédibilisent à l’évidence la sincérité de tout ce pseudo humanisme hypocrite et geignard de pure façade de nos intellectuels et autres "people". Leur mobilisation d’apparence n’est que duplicité ainsi que prétexte subjectif et subversif de s’en prendre à leur ennemi du moment (Quand on veut noyer son Iranien on dit qu’il a la rage!). Toutes ces fausses consciences, cette sournoise tartufferie, ce jésuitisme de mauvais aloi, cet engagement de pharisien, toutes ces simagrées de coquets sales ne trompent que les ralliés aux thèses ignobles que dissimule si mal leur fourberie. Ces malfaisants moraux dont certains poussent même le vice jusqu’à l’escroquerie philosophique, finissent en fin de compte aujourd’hui par desservir dramatiquement les causes qu’ils pensent favoriser.

Michel Berthelot
26.09.10
Source: altermonde-sans-frontières

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