Joyeux anniversaire, Nadine, et bon départ à la liste ÉGALITÉ… sans guillemets.
Elle a gardé sans rides et sans rayures son sourire d'antan et son amour pour les gens et surtout pour les petites gens.
Nous avons parlé de son parcours, toujours proche de ceux qu'elle a décidé de ne jamais abandonner : les exclus et les laissés pour compte.
Nadine Rosa-Rosso est une femme de principes et de convictions.
Hautement formée et diplômée de l'ULB, cette enseignante quinqua qui a été il n’y a guère, l'une des dirigeantes en vue du PTB - ce parti qu'elle décrit comme une secte qui englue ses membres - est plus que jamais décidée à donner le meilleur de son énergie pour continuer son combat en faveur des damnés de la terre.
Un combat, dit elle, plus que jamais d'actualité.
Elle a rejoint la liste ÉGALITÉ… sans guillemets menée par Nordine Saïdi, infatigable animateur du soutien pro-palestinien en Belgique.
Entretien :
" Bruxellois, non peut être ? " (BNPE) - N'êtes-vous pas fatiguée de militer en sachant que votre longue expérience au sein du PTB fut un échec ?
Nadine Rosa-Rosso (NRR) - Ce n'est pas mon expérience personnelle qui fut un échec, mais celle de ceux qui ont fait de cette organisation, le PTB, ce qu'elle est aujourd'hui : une secte verrouillée de l'intérieur et imperméable à toute réforme.
Je fus de ceux qui souhaitaient la réforme de cette organisation mais qui se sont heurtés à l'intransigeance d'un groupe sectaire, et fermé au monde.
BNPE : Pourquoi Egalité… sans guillemets ?
NRR : D'une part, parce que les partis de gauche ont échoué dans leur mission d'exprimer et de défendre les intérêts des exclus qui constituent quasi la majorité des gens; et d'autre part, parce que je crois que désormais ce sont les gens dans les quartiers, les usines, les écoles, les prisons et les autres secteurs de vie et de production qui doivent prendre leur destin en main.
Il n’y a rien à attendre des partis dits de gauche.
BNPE : Sauf qu'au sein de ces partis de gauche, des militants sincères continuent d'essayer la transformation de ces formations de l'intérieur.
NRR : Je ne pense pas que ces partis soient encore en état d'opérer ces transformations.
Il y a eu trop de reniements et ils n'inscrivent plus dans leurs programmes ou leur ligne politique, la rupture avec le système d'exploitation qui avilit et exclut.
Mon adhésion à la liste Egalité découle de cette analyse et j'ai trouvé chez tous ceux qui adhèrent à cette dynamique la même détermination de se prendre en charge et de ne pas attendre beaucoup des partis de gauche qui ont opté pour la gestion de la crise et abandonné l'idéal de changement de la société.
BNPE : L'expérience des petites listes à la veille d'élections a démontré ses limites, et l'existence de ces listes ne dépasse pas la soirée de la proclamation des résultats des élections.
NRR : C'est un débat que nous avons eu au sein des composantes de cette liste.
Ce sont des gens qui ne se sont pas rencontrés uniquement à l'occasion de ce scrutin de juin 2009 mais ont en commun de nombreuses complicités sur le terrain.
Que ce soit au niveau du combat antiraciste, de la lutte pour un enseignement de qualité qui inclut, d'une réforme du système carcéral qui fabrique souvent des monstres tant il est atroce et avilissant, des syndicalistes ou des militants solidaires avec les luttes des pays du tiers monde.
Et donc la garantie de continuité réside dans ces engagements multiples et diversifiés.
BNPE : Combien de sièges ?
NRR : Là n'est pas l'essentiel pour nous. Nous estimons que trois mois de mobilisation autour d'une liste ne sont pas suffisants pour atteindre le seuil des 5 % imposés par la loi électorale afin de se faire représenter au Parlement.
Ces élections et cette campagne constituent pour nous un test de nous essayer à l'unité au-delà de nos divergences, mais aussi une tribune pour faire remonter à la surface des idées et des revendications.
Le vrai travail pour nous commencera après ce scrutin et je sens que cette volonté anime tous ceux et toutes celles qui se sont inscrits dans cette dynamique.
Quand je vous disais que Nadine était une femme (et récemment une grand-mère) de principes.
Khalil Zeguendi
07.04.09
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