lundi 15 juin 2009

Retour de l'État: pour quelles politiques sociales ?

Le modèle de l’État minimal a fait long feu. La crise financière mondiale a achevé de discréditer les tenants de la doxa néolibérale et réactualisé le principe de l’intervention publique. Dans le même temps, la réhabilitation de l’État dans le débat sur les politiques de développement se poursuit. Depuis qu’elles ont fait de la lutte contre la pauvreté leur priorité, les institutions internationales redécouvrent toute l’importance des politiques sociales publiques qu’elles avaient elles-mêmes contribué à marginaliser ces trois dernières décennies.

Dans le Sud, les gouvernements multiplient les initiatives en faveur des exclus de la croissance, les unes inspirées par l’idée de développement national, les autres par le souci de prévenir l’agitation, quand il ne s’agit pas simplement de s’adapter aux recommandations extérieures.

Quels sont les contours de ces interventions qui s’inscrivent dans des configurations sociales, économiques et culturelles diverses ? Et quelle est leur portée réelle en termes de justice sociale ? Faut-il n’y voir qu’un remède visant à tempérer les effets néfastes de la libéralisation, sans réelle incidence en matière de changement social et de lutte contre les inégalités, à l’instar des projets de la Banque mondiale axés sur la gestion du risque ? Ou ces politiques préfigurent-elles l’émergence de formes nouvelles de solidarité collective dont l’État serait le garant ? Le possible dépendant des marges de manœuvre réelles, tout projet de redistribution ambitieux devra passer par la mise en cause des politiques fiscales conservatrices et des orientations macroéconomiques orthodoxes.

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