dimanche 2 mai 2010

A quand une campagne contre la candidature PS de DSK à la présidentielle de 2012 ?



Quand la place de DSK est à droite


Menace et péril à Gauche…
La rumeur va bon train, les ralliements aussi ; sans honte et sans consulter qui que ce soit, Pierre Moscovici a estimé jeudi 22 avril que "si une candidature naturelle se dégageait" chez les socialistes en vue de la présidentielle 2012, ce pourrait être celle de Dominique Strauss-Kahn.

Que le Peuple de gauche se souvienne de 2002 lorsque l’on nous a demandé de voter à droite : Chirac contre Le Pen.
C’était la première fois ; cela doit être la dernière !

DSK candidat du PS à la présidentielle de 2012 ?
Depuis quand est-ce que le FMI et ses politiques d’ajustements structurels se situent à gauche ?
DSK, ministre des finances, de lui, qui se rappellera une seule décision digne d’être qualifiée de «politique budgétaire et/ou financière de gauche»?
Quant à l’environnement, demandez donc à Voynet, alors ministre! C’est la manche qu’il lui a fallu faire pour obtenir de DSK des financements aussi modestes soient-ils!

Pour ce qui est du renflouement en 2009 des banques menacées de banqueroute, M. Strauss Khan n’a pas hésité un instant avant de qualifier de «belles âmes» (comprenez: doux rêveurs) tous ceux qui demandaient pour l’Etat-sauveur, en contre partie de ce renflouement, un fauteuil au conseil d’administration de ces mêmes banques.
Last but not least… DSK est un soutien servile et indéfectible de la politique déshonorante de l’Etat d’Israël.

Or, il est grand temps que l’Europe cesse ce "as little as possible" en politique étrangère et que la gauche définisse enfin une politique qui renforce l’indépendance de la France et de l’Europe (voir les thèses de Hubert Védrine à ce sujet) ; une politique qui sache soutenir le plus faible sans avoir à demander l’avis du plus fort; une politique qui nous donne les moyens de parler à cette région qui s’étend de Marrakech à Téhéran, car là se trouve notre avenir en tant qu’Europe puissance – influence, conseil, alliance, partenariat et plus important encore: gagner les cœurs et les esprits «hearts and minds» des peuples de toute cette région.

Vraiment! On ne verra qu’un cas de figure où DSK puisse être considéré comme un homme de gauche: c’est à droite, chez la droite, auprès des hommes de droite. Aussi... on ne saurait trop lui conseiller de s’y précipiter.

Qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec les tartuffes de l’engagement à gauche, véritables fossoyeur de la mobilisation et de la participation électorales chez les classes populaires et les petites classes moyennes, champions toutes catégories de l’abstention chez ces mêmes classes! Gestionnaires sans imagination et sans courage, incapables d’aucun … acte envisagé dans la perspective du processus dont il interrompt l’automatisme, et dans le cadre duquel il se produit un miracle (Hannah Arendt sur la liberté et l’action en politique) au nom d’un réalisme qui cache un «j’en foutisme» méprisant.

A quand une campagne contre la candidature PS de DSK ?
Dès maintenant, que toutes les gauches se mobilisent et adressent une fin de non recevoir à cette candidature, et qu’elles n’hésitent pas à recourir au chantage aux non-reports de voix et/ou consignes d’abstention au 2è tour de la présidentielle si DSK est candidat.

Serge ULESKI
23.04.10

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