samedi 15 août 2009

Le droit d'appeler au boycott d'Israël remis en question?

Des communes bruxelloises interdisent la distribution de tracts appelant au boycott des dattes israéliennes.

Depuis quelques semaines, les militants de la Coordination pour le Boycott d'Israël (COBI) se sont lancés dans une campagne de diffusion de tracts demandant, à l'occasion du mois de Ramadan, de ne pas acheter des dattes israéliennes. Leur action citoyenne n'est pas du goût de tous.

La campagne fonctionne bien, les militants parcourent les marchés de la capitale et discutent avec les passants sans aucunement troubler l'ordre public. A plusieurs reprises pourtant, la police les a interpelés et leur a parfois demandé de quitter les lieux, arguant qu'ils n'avaient pas d'autorisation.

Bien que ce document ne soit pas toujours nécessaire, la COBI a entrepris des démarches auprès des autorités communales pour l'obtenir. Sans justifier leur décision, les communes de Schaerbeek, Saint-Gilles et Anderlecht ont refusé de le délivrer. Certaines d'entre elles ont prétendu vouloir ainsi "éviter des troubles", alors que les actions menées jusqu'ici n'en avaient absolument causés aucun.

La commune de Molenbeek a accordé une autorisation. Cependant, le jeudi 13 août au matin, les citoyens qui distribuaient - on ne peut plus calmement des tracts au marché - ont été contrôlés par la police. Certains l'ont été à deux reprises par des policiers différents. Les forces de l'ordre leur ont simplement expliqués qu'ils devaient "faire un rapport".

Intal, qui participe à cette campagne avec d'autres organisations (dont le mouvement ÉGALITÉ - NDLR), est particulièrement choqué par l'attitude des autorités communales et se demande de quel droit elles interdisent la tenue actions citoyennes et pacifiques.

A toutes fins utiles, nous leur rappelons l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme qui stipule que "Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière."

Intal espère que les interdictions seront rapidement levées afin que le débat démocratique puisse reprendre.

Nous vous invitons à soutenir cette campagne et à manifester par écrit votre désapprobation auprès des autorités communales de Saint-Gilles, Schaerbeek, Anderlecht (et Molenbeek, après qu'un procès verbal ait été dressé à l'encontre de militants - NDLR).

Source: Intal

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