lundi 17 mai 2010

ÉGALITÉ – Communiqué de campagne N°2 : mise au point.



Il ne faut pas attendre longtemps au cours d'une vie pour s'apercevoir que les rapports humains sont complexes. Très tôt, notre environnement immédiat nous en informe: la famille, l'école, le voisinage, les ami(e)s, la vie professionnelle,...
Que dire alors des rapports moins proches: dans un club, une association, un quartier, un parti, une ville, un pays, une autre culture,...
Les rapports humains sont complexes parce que s'ils sont à l'origine de nos richesses, celles-ci passent préalablement par une confrontation.
La confrontation est la rencontre avec l'autre. Et l'autre nous échappe toujours quelque part. Et nous restons toujours un peu un "étranger" pour l'autre.
Nous ne connaissons jamais entièrement celle ou celui qui se trouve à nos côtés. Même après des années de vie partagée, une part de sa personne nous échappe.
Ne pas le savoir ou ne pas le voir relève d'une erreur d'appréciation ou d'une immaturité.

Ainsi, le "vivre ensemble" est-il toujours difficile.
Il y a des phases de plaisir, d'entente mutuelle, de joie, de sérénité prise parfois pour du bonheur, mais il y a souvent aussi des phases d'incompréhension, de désaccord, de mésentente voire d'opposition, d'autant quand certains enjeux sont en cours.
Cet apprentissage du "vivre ensemble" ne s'arrête jamais au cours d'une vie. Il n'est jamais définitivement acquis. Pourquoi ? Tout simplement parce que chacun(e) évolue au fil de ses rencontres et de ce qu'elles lui apportent.
Dès lors, nous ne pouvons que nous résoudre à accepter que chaque rencontre porte en elle à la fois sa part de plaisir, et en même temps sa part de contrariété voire de contrainte.

L'élaboration et la mise sur pied du mouvement ÉGALITÉ n'échappe pas à cette dynamique.
Il y a eu des contacts entre certaines personnes proches, puis l'ouverture à d'autres, des idées ont été échangées, des ententes nouées mais aussi de temps en temps des tensions sont apparues, pour finalement aboutir à un projet commun traduit par un programme où chacun(e) pouvait y retrouver une part de soi-même.

Motivés par le dynamisme qui caractérise tout nouveau projet, les protagonistes d'ÉGALITÉ se sont efforcés de garder une constante: à travers les différents points de leur programme, s'en référer régulièrement à la base, par Assemblée générale mensuelle ouverte à tout le monde, parce qu’à l’origine d’ÉGALITÉ il y a la conviction de vouloir faire de la politique autrement! Ce ne sont plus les élites qui doivent décider ce qui est bon pour le peuple, mais le peuple qui doit décider pour lui-même. Nous préconisons une démocratie plus participative, et qui ne soit pas que représentative.
Inévitablement, des militant(e)s ont été perdu(e)s en cours de route, se sont détournés du projet "égalitaire", ayant chacun(e) ses raisons propres, ses motivations personnelles qu'il convient de respecter à défaut de les comprendre.
On peut le regretter, mais le choix de quitter le mouvement n'a jamais été du ressort d'un quelconque "pouvoir", de "pressions"  ou d'un "bureau" comme il en existe dans d'autres mouvements politiques.
Chacun(e) est libre d'adhérer ou non à la lente marche citoyenne entamée avant les élections régionales de juin 2009, et qui se poursuit à présent dans l'objectif de celles du 13 juin prochain.

Comme tout mouvement politique, nous avons nos opposants. Depuis les élections de 2009, nous avons appris à les reconnaître.
Ce qu'il nous fallait apprendre encore, en tant que jeune mouvement, c'est que nos opposants pouvaient aussi se trouver à l'intérieur.
Et c'est ce qu'il nous faut constater aujourd'hui, à travers un "communiqué" plein de maladresses, de mauvaises interprétations... et peut-être même de mauvaises intentions, circulant sur Internet !

Que chacun(e) soit libre de soutenir une liste ou un(e) candidat(e) lors des élections, en démocratie cela va de soi. Mais qu'une série de fausses informations soient répandues via Internet nous paraît regrettable.
Dès lors, nous contestons les propos relatés dans ce "communiqué" d'une poignée de signataires, non représentatifs de la base. Et nous redisons en préalable, avec force et clarté que:
1. n'étant pas un parti religieux, nous ne nous tournons pas vers Dieu pour l'invoquer à propos de quoi que ce soit, et particulièrement pour nos querelles internes;
2. ce point étant clairement affirmé, nous redisons notre ouverture et notre accueil à quiconque se reconnaît dans les points de notre programme, quelle que soit son orientation religieuse, philosophique ou autre;
3. nous sommes ouverts au dialogue avec toute personne ayant comme attitude élémentaire le respect de l'autre, ce qui n'a pas été le cas dans les échanges plus que virulents et insultants tenus à plusieurs reprises par certains à l'égard de notre tête de liste, Nordine Saïdi, confondant hélas "dialogue" et "tribunal d'accusation" public;
4. loin de "gesticuler dans tous les sens" les protagonistes du mouvement ne se mobilisent au contraire, que pour les points repris dans le programme accessible à chacun(e) qui le désire sur notre blog, sous la rubrique QUI SOMMES-NOUS / PROGRAMME
5. notre fil conducteur est de dénoncer toutes les formes d'inégalités et de discriminations, croissantes dans nos sociétés, et de lutter pour plus d'égalité entre les individus quand il faut bien constater que la fracture sociale s'approfondit, particulièrement en ce qui concerne les populations immigrées;
6. loin d'"instrumentaliser" la souffrance du peuple palestinien, nous voulons rappeler aux auteurs de ce "communiqué" maladroit que plusieurs membres du mouvement ÉGALITÉ sont engagés pour la cause palestinienne depuis plus de dix ans, y allant parfois de leur personne – souvent même avant que d'autres ne découvrent la Palestine! – et n'ont donc aucune leçon à recevoir sur le sujet;
7. personne n'a été "exclu" et par ailleurs, à l'occasion des prochaines élections, Nordine Saïdi a tenté de prendre contact avec tou(te)s celles et ceux qui voulaient se mobiliser pour la courte campagne à mener, sans réponse de la part de ceux-là mêmes qui dénoncent aujourd'hui notre tête de liste et diffusent de fausses informations. Résultat: malgré ces agissements plus que douteux, aucun des signataires de ce "communiqué" n'a fait quoi que ce soit d'autre que de gaspiller son énergie à dénigrer celles et ceux qui ont travaillé pour obtenir les 500 signatures indispensables pour pouvoir se présenter le 13 juin!
Chacun(e) pourra donc juger qui "utilise", "trompe" et "manipule" qui... et pourra toujours nous rejoindre s'il/elle se rend compte de son erreur;
8. en conséquence, il est évidemment exclu que Nordine Saïdi se retire comme tête de liste d'ÉGALITÉ, puisqu'il a été reconduit à ce poste légitimement par ceux et celles qui ont travaillé d'arrache-pied pour obtenir les 500 signatures en question... quand ceux-là mêmes qui demandent sa destitution n'ont rien fait.

Pour ÉGALITÉ,
Daniel Vanhove

16.05.10

4 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je découvre votre parti dont les intentions et l'idéologie semblent louables. Puis-je vous demander si vous avez un programme un peu détaillé, et si la question de l'écologie y intervient... car elle n'apparaît guère dans votre acrostiche - programme (version brève?).
    Bonne journée.

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  2. Bonjour Amandine, et merci pour votre réaction.

    Dans la colonne gauche de notre Blog n'apparaît effectivement sous le titre NOTRE PROGRAMME qu'un résumé plus que succinct de celui-ci.
    Nous vous invitons donc à descendre encore un peu dans cette même colonne gauche et sous le titre RUBRIQUE vous trouverez un chapitre "Notre Programme (1)" sur lequel vous pouvez cliquer et lire le détail de nos propositions.

    Vous devez comprendre qu'en tant que nouveau mouvement, nous ne pouvons pas embrasser toutes les matières qui nous tiennent à cœur (dont l'écologie). Mais que nous avons donné priorité à ce qui nous semblait évident comme "inégalités" dans le microcosme de Bruxelles où nous nous présentons.
    Ceci étant, il est clair qu'une amélioration dans ces inégalités (mais il y a du boulot!) permettrait que l'on s'ouvre à d'autres questions de société, comme l'armée, la politique extérieure de la Belgique, l'écologie, la santé, l'économie et la finance, l'intérieur, etc...

    Vouloir tout gérer en même temps nous paraît complètement impossible à ce stade, mais nous espérons qu'avec l'appui de nouvelles voix et pourquoi pas, militant(e)s, nous y arriverons... et serons dès lors plus forts pour élargir nos centres d'intérêts et de compétences.
    Dans tous les cas, les autres politiques ne nous ont-elles pas suffisamment démontré leurs échecs !?

    En espérant vous compter parmi nous,

    Cordialement,

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  3. Je vous remercie pour votre réponse...
    Tout d'abord, une petite question : il est souvent question de Bxl mais point de vue élections, visez-vous le niveau fédéral ? Concrètement, quelle 'place' politique visez-vous dans un premier temps ?

    Pour être franche, je suis partagée : d'une part votre programme est tout à fait légitime et l'espoir d'un petit parti qui émerge est certes encourageant, laisse imaginer un changement réel, etc. D'autre part, j'ai l'impression que c'est un peu jouer sa voix en bourse : il s'agit d'alors parier que vous allez prendre de l'ampleur - cela relève certes des électeurs - mais également que vous allez alors effectivement élargir 'correctement' votre programme.

    Mais ce genre de questions aurait sans doute davantage sa place dans un débat 'réel'... organisez-vous un débat, une conférence, que sais-je ? Je veux dire qui concerne spécifiquement votre parti et programme...

    Bonne journée à tous.

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  4. Merci aussi pour ce début de dialogue qui pourra, nous l'espérons, se concrétiser par des actes concrets.

    Nous comprenons parfaitement vos réserves et disons même que l'électeur/trice qui n'en formule pas est dans l'erreur, la bêtise ou plus simplement, l'indifférence... En effet, au vu de l'état dans lequel se trouvent nos communes, nos villes, nos pays, l'Europe, la planète,... on a de quoi se poser de sérieuses questions. Et le problème c'est que la tâche est telle que les bras nous en tomberaient! Cela dit, une fois la prise de conscience effectuée, il faut bien passer de la réflexion aux actes, et poser ses choix. Ce que nous tentons de faire, conscients que l'on ne peut pas tout faire en même temps. Ceux qui vous disent le contraire, mentent.

    Notre différence par rapport aux partis traditionnels réside dans le fait que nous travaillons avec la base: une fois par mois, nous organisons une Assemblée générale au cours de laquelle nous débattons avec les citoyen(ne)s. Nous estimons qu'il est temps que la base reprenne le contrôle du pouvoir et décide pour elle ce qui lui convient, et non comme cela se fait partout: une élite bien à l'abri, qui décide pour ceux d'en bas.
    Partant de la base, nous voulons faire remonter les choix et les décisions, et non l'inverse!

    De toutes façons, si vous suivez un peu la politique, le constat est évident: c'est un échec patent, dont les conséquences pour la population risquent de s'aggraver à une vitesse et une profondeur dont peu d'individus ont pris la mesure. La Grèce illustre la chose parfaitement... et l'on voit le peu de cohésion que les décideurs actuels mettent en place, d'où la confusion généralisée qui fait plonger la valeur de notre monnaie sur les marchés et risque bien d'aboutir à un chaos généralisé.

    Enfin, pour ce qui est des débats, au-delà des AG mensuelles, ils seront annoncés sur notre blog.

    Cordialement,

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