jeudi 13 août 2009

Marre de l'intox des Clotilde Reiss et autres Roxana Saberi !

Coup de gueule.

On a tous et toutes entendu parler des ces pauvres Clotilde Reiss et autres Roxana Saberi, belles agnelles aux griffes des mollahs qui les accusent d’être des agents de l’occident chargées de promouvoir la subversion, ce que nos médias réfutent avant même d’avoir fait la moindre enquête.

Je tiens tout de suite à préciser que je n’aime pas les mollahs (je suis une agnostique laïque enragée), ni leur système politique, mais je suis excédée de ces manipulations médiatiques, et pour moi, l’Iran a autant le droit de développer son nucléaire que la France, c’est l’Iran qui est encerclé et en danger, pas "nous", c’est à l’Iran de gérer SES ressources naturelles (si possible au profit des IRANIENS), l’Iran est un ETAT SOUVERAIN.

Ces précisions plantées, voilà l’objet de mon agacement :

j’aurais éventuellement pu croire les médias dominants à propos de l’innocence des agnelles précitées si le père de Clotilde Reiss ne travaillait pas dans le... nucléaire (une agence plus précisément - vous liez pas ça avec la psychose montée par l’UE, les USA et Israël pour le nucléaire iranien ?) Cependant, comme pour l’affaire Roxana Saberi, ou d’autres comme Jennifer Lynch, les deux récentes journalistes americano-coréennes sauvées par Bill Clinton, les couveuses de Koweit City ou Ingrid Betancourt, on a TOUJOURS le même schéma médiatique :

- ce sont souvent des femmes pour respecter le cliché de l’innocente victime féminine d’islamisto-violeurs orientaux que de preux chevaliers blancs occidentaux vont se charger de libérer (cliché d’autant plus fort, qu’on nous vend l’Iran comme l’Etat le plus misogyne au monde - quand l’Arabie Saoudite ou divers émirats accueillant notre flouze et nos bases militaires ne gênent personne) ;

- elles sont toutes belles et jeunes (Betancourt sans être une beauté top-modèle est une femme de belle prestance qui à + 46 ans n’a pas une seule ride malgré 6 ans passés dans la jungle aux mains de "tortionnaires moyenâgeux" dixit Sarko) ;

- elles ont toutes beaucoup de facilité pour communiquer dès qu’un micro se braque sur elles ;

- elles ont le profil du Charity Business et de "l’ouverture au monde" à la Angelina Jolie Pitt, etc (Roxanna la belle métisse irano-japonaise ou Clotilde la française blanche qui s’intéresse tant à la culture iranienne, nous chantent ses amis et parents !)

Je range dans le même schéma les étudiants anti-chavistes polis et très comme il faut devant les caméras (que j’avais vus sur BFM TV, présentés très dignes par nos journaleux à la défaite de l’opposition lors du dernier référendum au Vénézuela - sans montrer l’écrasante majorité des étudiants bolivariens). Bref des jeunes au profil idéal (photogéniques, "ouverts", qui parlent bien, concernés par les "injustices" dans leur pays, pas comme ces irresponsables qui jouent à la Playstation 3, etc). Quand je suis de mauvaise humeur, je pense aux jeunesses hitlériennes et aux principes édictés par le "Génie" de la propagande, Monsieur Joseph Goebbels.

Ce qui me désole, c’est que même l’Humanité se joint à ce concert de sensationnalisme émotionnel, mais il est vrai qu’on doit la psychose de la burqa à un député communiste, qui plutôt que d’attaquer de front le MEDEF qui opprime le plus sûrement les femmes françaises salariées par le temps partiel, les salaires tirés vers le bas et de 30 % inférieurs aux hommes malgré une qualification et une expérience similaire, l’absence de politique volontariste pour garder ses enfants dans les entreprises, le peu de femmes aux postes importants, etc, ce communiste préfère participer à la musulmanophobie ambiante en pointant du doigt quelques 300 femmes à burqa sur l’ensemble du territoire français (mais quel courage !)

Ne parlons pas des magazines féminins qui adorent louer ce genre "d’icônes féministes" qui tiennent têtes à d’affreux machos type FARC, mollahs, Hamas, Hezbollah et j’en passe, ce qui me donne de sacrés fous rires nerveux. Ces rédactrices ne se rendent même pas compte que ces pauvres filles, Roxana et Clotilde, ne sont que des poupées, dont le "courage" féministe est fabriqué de toutes pièces, agitées dans les médias occidentaux pour promouvoir un ordre économique impérialiste, patriarcal et colonialiste, bien plus oppresseur envers les femmes du monde entier que toutes les théocraties actuelles réunies. Je pense que ces filles ont la réelle impression qu’elles rendent service aux iraniennes, tant le bourrage de crâne doit être puissant.

Encore une fois, nous ne devons pas attaquer ces poupées même si ce sont des imposteurs, mais identifier l’imposante machine derrière, et rappeler sans cesse les intox du même genre qu’on a déjà avalées telles que les couveuses de Koweit City, premier pas vers la destruction de l’Irak (et l’oppression des irakiennes).

Les vrais féministes restent des femmes comme Madame Marwan Bargouthi ou Arundhati Roy, qui luttent contre un ordre social injuste pour les femmes ET les hommes que leur pays.

Anna
Source: Le Grand Soir

1 commentaire:

  1. Très déçu que votre blog, par ailleurs intéressant et dont j'adhère aux objectifs, publie ce billet d'une rare insanité. Je ne connais pas Clotilde Reiss, mais Roxanna Saberi oui, c'est une excellente journaliste qui est tombé dans les filets de la censure et de la justice iranienne et ce n'est pas parce que des medias mainstream prennent sa defense qu'il faut recourir aux théories du complot.

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