samedi 13 mars 2010

La France, fille aïnée de l'Église... (et en Belgique, et en Europe, n'est-ce pas pareil ? - ndlr)





Un hommage national aux victimes de la tempête s’est déroulé ces jours-ci dans la cathédrale de Luçon en Vendée en présence du Premier ministre François Fillon. Ce n’est pas la première fois que les élus de la République vont à la messe.

Pour un Michel Charasse resté à la porte de l’église lors des obsèques de François Mitterrand, combien d’hommes politiques s’agenouillant devant le goupillon ! Je m’étonne que cela ne fasse pas plus débat. Notre pays qui adore les polémiques, nos intellectuels qui ont la plume agile quand il s’agit de débattre ou de s’opposer, les journalistes même, tous restent étrangement muets.

Pourtant on l’a quand même assez répété que la France était un pays laïc, que la séparation de l’Église et l’État était notre seul credo. Comment les représentants de notre pays peuvent-ils transgresser cette loi et faire appel à la laïcité dans le cas du foulard ou de la burqa ? Que fait-on des athées qui ne veulent peut-être pas que l’on fasse une messe en leur nom ? Que pensent les autres religions qui ne se reconnaissent pas dans la religion dominante ?

Il me semble que l’on gagnerait en clarté si on arrêtait de faire comme si la France était toujours la fille aînée de l’Église. Ou alors qu’on le dise franchement. Malheureusement j’ai bien peur que les culs bénis de gauche comme de droite ne trouvent rien à redire à ce qui constitue une atteinte à notre République.

Bruno Testa 
07.03.10

Source: altermonde-sans-frontières

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire