vendredi 12 mars 2010

S’il vous plaît, quelqu’un a-t-il la réponse ?







Pourquoi jeter une bombe dans une rue est‐ce du terrorisme et en lancer dix mille sur une ville n’en est‐il pas ?

Pourquoi les armes nucléaires que l’Iran ne possède pas sont‐elles plus dangereuses que les armes nucléaires qu’Israël accumule ?

Pourquoi les dommages collatéraux ont‐ils des moignons ?

Pourquoi la violence, qui est un crime d’où qu’elle vienne, n’est plus un crime lorsqu’elle tombe du ciel ?

Le phosphore blanc est‐il moins atroce pour un Palestinien que pour un Israélien ?

Pourquoi faire exploser en plein vol un avion des États‐Unis est‐il du terrorisme et faire la même chose avec un avion cubain est‐il de la dissidence ?

Pourquoi Milosevic s’est‐il suicidé en prison et Aznar passe‐t‐il son temps à donner des conférences ?

Quel est ce principe démocratique selon lequel, aux Nations Unies, 5 voix ont plus d’importance que 192 ?

Pourquoi y a‐t‐il des pays où on intervient parce qu’ils ne respectent pas une résolution des Nations Unies alors qu’Israël en bafoue plus d’une centaine ?

Pourquoi parle‐t‐on plus du mur de Berlin ‐ qui n’existe plus ‐ que du mur qu’Israël continue de bâtir en Palestine ?

Si la fin ne justifie pas les moyens, pourquoi le fait de vouloir en finir avec Saddam Hussein exigeait‐il qu’on rase l’Irak ? Pourquoi vaincre les Talibans exige‐t‐il qu’on détruise l’Afghanistan ?

Si la fin justifie les moyens, alors que peut‐on reprocher à Ben Laden et pourquoi Al‐ Qaida est‐il condamnable ?

Si, en marge de la Loi et du Droit, certains ont déchaîné la guerre parce que, à leur goût, le monde serait plus agréable une fois débarrassé de leurs ennemis, pourquoi condamne‐t‐on celui qui, en marge de la Raison et du Droit, pense que le monde serait plus agréable s’il était débarrassé de deux Tours Jumelles ?

Pourquoi fait‐on la guerre au nom de la paix ? Pourquoi commet‐on des meurtres au nom de la vie ?

Koldo Campos Sagaseta
Gara/Rebelión
04.03.10

Source: http://www.rebelion.org/noticia.php?id=101391
Traduit par Manuel Colinas Balbona

Le Grand Soir

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