En avril 2004, compte-tenu de la persistance d'Israël dans ses violations du Droit international et de l'échec de toutes les formes d'interventions et de processus de paix pour amener Israël à se soumettre au droit humanitaire, la Palestine occupée a lancé un appel de boycott de toutes les institutions académiques et culturelles israéliennes jusqu'à ce qu'elles en répondent au Droit international et aux principes des Droits de l'Homme.
Cet appel s'inspire de la lutte des Sud-Africains contre l'apartheid, dans un esprit de solidarité internationale, de cohérence morale et de résistance contre l'injustice et l'oppression. Boycott, Désinvestissement, et Sanctions sont dès lors proposées comme actions non-violentes pour contraindre Israël à se soumettre au droit international, incluant la fin de l'occupation, le droit au retour pour les réfugiés palestiniens, et l'obtention de droits égaux pour tous les citoyens palestiniens d'Israël [1].
Aujourd'hui, le boycott académique prend place dans le cadre plus vaste de la campagne BDS - Boycott, Désinvestissement, Sanctions - et réunit un soutien international remarquable qui a déjà mené à de nombreuses victoires significatives partout dans le monde. La Belgique ne fait pas l'exception. Plusieurs institutions culturelles, organisations et personnalités ont ouvertement plaidé en faveur du BDS, sous différentes formes, et luttent sans relâche pour sensibiliser et défendre l'appel lancé par la société civile palestinienne.
Et pourtant, la logique et les conditions de cet appel au boycott restent encore bien souvent incomprises au sein de la société belge en général, ceci amenant son lot de confusion et déclenchant nombre de discussions passionnées autour des motivations de cet appel, sa légitimité et son efficacité. Pour répondre à cette incompréhension et à l'incertitude dont le boycott académique d'Israël fait l'objet, le Brussels Palestine Collective a décidé d'organiser une conférence publique sur ce thème.
La conférence aura lieu ce vendredi 23 octobre à partir de 19h et accueillera deux intervenants renommés: d'un côté, le professeur Ilan Pappe, actuellement directeur du département d'Histoire de l'Université d'Exeter et co-directeur de l'Institut d'études ethno-politiques d'Exeter. Ilan Pappe a aussi été le fondateur de l' “Institute for Peace studies” à Haviva Israël (1992 – 2000), ainsi que le directeur du “Emil Touma Institute for Palestinian Studies” à Haifa (2000 – 2008). D'autre part, Samia Botmeh, directrice du "Birzeit University's Center for Development Studies" et, professeur d'Economie et d'Etudes de genre. Elle est aussi l'un des membres du comité de pilotage de la "campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d'Israël" (PACBI – www.pacbi.org).
Ce projet porte notre intention sincère de contribuer à clarifier la portée et le sens de l'Appel palestinien pour le boycott d'Israël, ainsi que de faire émerger un espace de discussion qui pourra défendre une paix juste fondée sur la justice, le Droit international, le respect des Droits de l'homme et, une égalité inconditionnelle.
Conférence:
"Parvenir à la paix par la justice: le boycott d'Israël"
Vendredi 23 octobre 2009 à 19h
rue Pletinckx, 19 à 1000 Bruxelles
Entrée libre
SUPPORTS : attac-ulb, Association Belgo-Palestinienne, COBI, VREDE,INTAL, Génération Palestine, Mouvement Citoyen Palestine, Brussels Tribunal, Investig’Action
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