14 OCTOBRE : UN NOUVEAU BRAS DE FER S’ENGAGE AU PROCÈS DHKP-C
Mercredi prochain, le 14 octobre, à 9h, au Palais de Justice de Bruxelles, les audiences reprennent au procès DHKP-C. Cette saga judiciaire, qui dure depuis 10 ans, concerne tous les citoyens belges puisqu’elle constitue une véritable guerre d’usure contre la démocratie.
Excessif ? Jugez plutôt en cliquant sur ce lien :
http://www.leclea.be/affaire_dhkp-c/proces_de_bruxelles/guerre_contre_la_democratie.html
Cette affaire et la guerre contre le terrorisme sont un travail de sape contre la démocratie.
Rassemblement dès 8h30 - Venez nombreux!
Le 2 octobre dernier, Bahar Kimyongür a interpelé le ministre turc des affaires étrangères en visite à Bruxelles. Le militant entendait, de la sorte, dénoncer le sort réservé à la prisonnière politique Güler Zere, emprisonnée depuis 14 ans, et qui est en phase terminale d’un cancer. En effet, malgré un large mouvement de solidarité en sa faveur, les autorités turques refusent toujours de la libérer pour raison médicale.
Sans surprise, le ministre turc a balayé d’un revers de la main toute forme de critiques en déclarant : «Güler ne mourra pas. Güler est notre fille, pas la vôtre». Ce a quoi, Kimyongür a rétorqué dans la presse : «Qu’il prenne soin d’elle alors car, si c’est comme ça qu’il traite sa fille, il y a de quoi s’inquiéter».
Bref, le récent coup d’éclat médiatique de Bahar Kimyongür n’a rien de subversif, il s’agit seulement d’un acte citoyen visant à conscientiser l’opinion publique quant à la situation alarmante des prisonniers politiques en Turquie. Une action qui fait d’ailleurs écho au rapport annuel de la Commission européenne sur les réformes en Turquie qui dénonce «l'impunité des personnes impliquées dans des mauvais traitements et des actes de torture».
Ce mercredi, le 14 octobre, les audiences du procès DHKP-C reprennent au Palais de Justice de Bruxelles. Bahar Kimyongür et cinq de ses camarades y sont poursuivis pour appartenance à une association de malfaiteurs, à organisation criminelle et terroriste. En fait, depuis 10 ans maintenant, ces opposants politiques au régime d’Ankara, proches du mouvement révolutionnaire DHKP-C, sont étiquetés en Belgique comme de dangereux terroristes.
Quels terribles attentats Kimyongür ou Asoglu ont-ils commis pour être catalogués de la sorte ? Aucun ! Mais à cause de la législation «antiterroriste» adoptée en Belgique après le 11 septembre 2001, un contestataire peut dorénavant être amalgamé à un bandit. Ainsi, l’ambassadeur turc en poste à Bruxelles, Fuat Tanlay, (qui, rappelons-le, avait souhaité, en juillet dernier, que notre pays soit touché par un attentat) a réagi à l’action de protestation en faveur de Güler Zere en affirmant : «Le militant du DHKP-C Bahar Kimyongür s’est une nouvelle fois retrouvé là. Nous avions prévenu la Belgique, mais ils ne nous ont pas pris au sérieux. [Kimyongür] C’est un individu qui peut à tout moment débarquer avec une arme».
Les juges belges se rangeront-ils du côté de la vérité ? Le fait est que Bahar Kimyongür a toujours milité pacifiquement et légalement. Ou notre pays ressemblera-t-il toujours davantage à une démocratie «made in Turkey» où règnent la calomnie et le mensonge, un État dont l’Union européenne critique «l'interprétation large des lois antiterroristes [qui] a conduit à des limitations disproportionnées de l'exercice des droits fondamentaux» ?
À vous de voir… Un début de réponse ce mercredi au Palais de Justice de Bruxelles…
Liberté pour les opposants politiques au régime turc!
S'exprimer et contester, ce n'est pas du terrorisme!
Le CLEA (Comité pour la Liberté d'Expression et d'Association)
10.10.09
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