jeudi 12 août 2010
Dans l'affaire Hariri: les médias israéliens confirment involontairement les indices de S. Nasrallah
Malgré le rejet israélien affiché des propos du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, la large couverture médiatique de sa conférence de presse a reflété une sérieuse crainte dans les milieux politiques et médiatiques sionistes quant à l'incrimination d'Israël dans l'assassinat de Rafic Hariri.
La censure médiatique israélienne imposée sur les discours de Sayed Nasrallah depuis la guerre de juillet 2006 n'a pas tenu cette fois-ci, toutes les chaines de télévision ainsi que la presse sioniste ayant diffusé de longs extraits, et longuement analysé les indices présentés par le chef de la résistance islamique.
Ces médias ont de plus reconnu que la conférence de presse de Sayed Nasrallah a constitué l'évènement majeur sur l'agenda politique et médiatique en Israël et dans la région.
Cependant, les Israéliens, craignant leur incrimination dans l'affaire de l'assassinat, ont vainement tenté de minimiser l'importance des indices, essayant par des moyens divers à les contourner.
A ce propos, le quotidien Haaretz s'est contenté de publier quelques extraits du discours dans sa quatrième page, alors que le Yediot Ahranot n'a trouvé d'appui que de rapporter la réaction du chef des Phalanges Amine Gemayel! Celui-ci ayant émis des doutes sur la crédibilité des indices révélés par Sayed Nasrallah, les qualifiant d'"insuffisants", et de "simples témoignages circonstanciels sur lesquels on ne peut pas se baser". Gemayel est en effet allé plus loin que les Israéliens, appelant le Tribunal Spécial pour le Liban à "poursuivre son enquête sans prendre en considération les propos de Nasrallah, s'il dispose de preuves tangibles"!
Mais les tentatives de la presse n'ont eu aucun effet sur l'opinion publique israélienne pour qui le n° 1 du Hezbollah se caractérise par une crédibilité inégalable, reconnaissant que le Hezbollah a réalisé une percée très profonde dans les rangs de l'armée israélienne.
D'autres Israéliens ont exprimé leur souhait d'avoir un leader pareil à Sayed Nasrallah quant à son ingéniosité et sa crédibilité. De nombreux médias ont de nouveau répété que Nasrallah promet et tient sa promesse.
Par ailleurs, il semble que l'opération de commandos israéliens avortée à Ansariyeh en 1997 hante toujours le sommeil des milieux politiques, militaires voire médiatiques sionistes. Elle constitue également une autre échappatoire pour ne pas évoquer les preuves matérielles qui incriminent les Israéliens dans le meurtre de Hariri.
A ce sujet, le Yediot Ahranot a indiqué que l'armée israélienne n'a pas présenté pour l'instant de réponse sur les objectifs de l'opération d'Ansaryeh qui a provoqué une catastrophe au sein de l'unité "Shitet 13" (l'unité de commandos de la marine israélienne tuée à Ansaryeh dans une embuscade tendue par le Hezbollah).
Alors que certaines sources sécuritaires prétendaient que les membres du Hezbollah s'était déployés en masse dans la zone par pur hasard, d'autres ont reconnu que leur ennemi juré possédait des informations préalables sur l'arrivée du commando de la marine, évoquant des lacunes au niveau des renseignements et de la planification du projet.
Et d'ajouter que certaines données décryptées et diffusées par un avion de reconnaissance de l'armée de l'air israélienne ont dévoilé la présence de l'unité de la marine.
Ainsi, les Israéliens ont fini par confirmer que le Hezbollah a bel et bien réussi à capter les images transmises par les avions de reconnaissance israéliens. Par la suite, confirmation sioniste involontaire de la véracité des preuves de Sayed Nasrallah sur les images aériennes concernant les déplacements de Rafic Hariri!
11.08.10
Source: al manar
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